Table des matières
- Qu’ est-ce qu’un dénonciateur ?
- Comment faire une alerte ?
- Quelle est la loi pour protéger les dénonciateurs ?
- Certains lanceurs d’alerte connus
Edward Snowden, Julian Assange, Erin Brockovich… Ce sont probablement les lanceurs d’alerte les plus connus. Pourtant, beaucoup d’entre eux dénoncent, tout en gardant l’anonymat. Qu’est-ce qu’un dénonciateur ? Comment est-elle protégée par le droit français ? Quels sont ses droits ?
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Plan de l'article
Qu’ est-ce qu’un dénonciateur ?
L’ article 6 de la loi Sapin II du 9 décembre 2016 donne une définition précise de ce qu’est un dénonciateur. « Un dénonciateur est une personne physique qui divulgue ou dénonce, de façon désintéressée et de bonne foi, un crime ou un délit grave et manifeste violation d’un engagement international dûment ratifié ou approuvé par la France, d’un acte unilatéral d’une organisation internationale pris sur la base d’un tel engagement, de la loi ou d’une menace ou d’un préjudice grave à l’intérêt public, dont elle a personnellement pris connaissance ».
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Aussi selon cet article, ne sont pas considérés comme des lanceurs d’alerte quoi que ce soit relatif à :
- Le secret de la défense nationale
- Secret médical
- Le secret de l’avocat et des relations avec les clients
D’ autre part, les dénonciateurs sont considérés par la loi comme des dénonciateurs uniquement ceux qui dénoncent une procédure établie au sein de l’agence qui les emploie. Il ne peut donc pas y avoir de lanceurs d’alerte externes… Par exemple, un journaliste n’est théoriquement pas considéré comme un dénonciateur s’il transmet des informations qu’il a reçues d’un employé d’une entreprise, par exemple.
Comment faire une alerte ?
Si vous vous trouvez en possession d’informations qui sont ce qui nuit à l’intérêt public, on ne peut pas appeler directement les médias pour leur donner le scoop. Vous avez quelques étapes à suivre avant.
- Alerte en interne. Le dénonciateur doit alerter sa hiérarchie d’un dysfonctionnement. Si rien n’est fait, il peut passer directement au niveau suivant.
- Alerter l’autorité compétente. Le dénonciateur contacte les autorités administratives ou judiciaires compétentes pour régler le problème.
- Alerte publiquement. Le dénonciateur peut avertir la presse.
En cas de danger grave et imminent, vous pouvez passer directement au niveau 2 ou 3. Vous pouvez passer directement au troisième niveau en cas de gravité élevée ou, après trois mois de manque de réponse de la part des autorités compétentes, après défaut de rapport à la hiérarchie.
Vous pouvez demander au Défenseur des droits. Ce dernier peut vous conseiller sur les étapes, et qui saisir quand.
L’ alerte doit être prouvée par écrit, courriels, entretiens (de toute nature) ou témoins. En outre, le Pour être dûment protégé par la loi, le dénonciateur doit présenter une chronologie claire et précise : avertissement préalable de représailles, y compris éventuel licenciement.
Quelle est la loi pour protéger les dénonciateurs ?
Les dénonciateurs sont protégés de plusieurs façons :
- Ils ne peuvent faire l’objet de représailles professionnelles ou personnelles. Si le lanceur Alert perd son emploi, on s’attend à ce qu’il soit réintégré sur le marché du travail (pour le fonctionnaire, le civil, l’armée ou l’employé)
- Ils tombent sous le régime de l’irresponsabilité pénale, au cas où le rapport aurait entraîné la violation d’un secret protégé. L’article 122-9 du Code pénal protège les dénonciateurs.
- Leur identité reste confidentielle, à deux exceptions près. Le dénonciateur donne son consentement clair à la divulgation de son identité, ou l’autorité judiciaire en fait la demande. Si quelqu’un diffuse des informations qui identifient le dénonciateur de quelque manière que ce soit, il est responsable à une amende de 30 000 euros et à deux ans d’emprisonnement.
- La loi punit les personnes qui commettent une infraction d’entrave à l’alerte d’un an de prison et d’une amende de 15 000 euros.
Certains lanceurs d’alerte
connus
- Edward Snowden. Ancien employé de la CIA et consultant de la NSA, il a révélé au monde des informations sur le programme américain de surveillance de masse.
- Erin Brockovitch. L’Américain a dévoilé le cas du chrome dans l’eau potable en Californie.
- Irène Frachon. Médecine à l’Hôpital Universitaire de Brest, elle était à l’origine des révélations sur le Médiateur.
- Hervé Falciani. Informaticien travaillant pour HSBC à Genève, il a remis une liste de comptes bancaires non déclarés à l’administration fiscale française.
- Le site Wikileaks fondé par Julian Assange diffuse les informations qui lui sont confiées par des lanceurs d’alerte anonymes.